Ce mardi 19 novembre 2024, les agents de la fonction publique territoriale, comprenant de nombreux professionnels de la petite enfance, descendront dans la rue pour défendre leurs droits et conditions de travail. À l’origine de cette colère : une série de tensions exacerbées entre le ministère de la Fonction publique, dirigé par Guillaume Kasbarian, et les représentants syndicaux. L’annonce de la mise en place de trois jours de carence en cas d’arrêt maladie a déjà fait monter la pression, et un récent post du ministre sur le réseau social X (anciennement Twitter) n’a rien arrangé. Il déclare : « Félicitations pour avoir accepté ce super défi Elon Musk ! J’ai hâte de partager des méthodes pour réduire la bureaucratie et améliorer l’efficacité des agents publics. »
Cette déclaration a fortement déplu aux syndicats, perçue comme une provocation face aux revendications des agents publics. « Cela montre bien le modèle que souhaite imposer le ministre, et c’est très préoccupant », a réagi Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa.
Une mobilisation qui s’amplifie
Dès le 19 novembre, les rangs des manifestants seront renforcés par les professionnels de la petite enfance à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Karine Euvrie, secrétaire générale des Territoriaux de Cherbourg, estime une participation d’environ 40 % parmi les 150 agents concernés de la commune, un chiffre qui pourrait encore grimper d’ici mardi. Les revendications portent sur l’amélioration des salaires, l’emploi et, plus globalement, les conditions de travail.
Maxime Debout, secrétaire général de la CGT Manche, dénonce une perte de pouvoir d’achat de 10 % sur la dernière décennie. Il alerte également sur une montée en flèche des émissions, burn-outs et arrêts maladie, phénomène inédit selon lui. « Le statut du fonctionnaire est constamment remis en cause, c’est épuisant », ajoute Franck Lamotte.
Rendez-vous le 5 décembre pour une mobilisation nationale
Au-delà du mouvement du 19 novembre, les syndicats appellent à une mobilisation nationale le 5 décembre, rassemblant l’ensemble des agents de la fonction publique. Les organisations syndicales CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP demandent la défense des services publics, la réduction de l’indemnisation des congés maladie de 100 % à 90 %, et l’instauration de trois jours de carence non rémunérées, sauf cas de pathologies lourdes.
« Moins d’emplois dans les services publics, ce n’est pas plus d’emplois ailleurs », rappelle Maxime Debout. La lutte pour sauver les services publics continue avec force et détermination !