Le secteur de la petite enfance en France fait face à de sérieux défis : pénurie de personnel qualifié, salaires insuffisants et conditions de travail pénibles. Cyrille Godfroy, Co-secrétaire général du Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance (SNPPE), rencontre ce lundi la ministre déléguée à la famille et à la petite enfance, Agnès Canayer, pour discuter des solutions urgentes pour les crèches et les structures d’accueil de jeunes enfants.
La situation dans les crèches publiques et privées est critique, selon Cyrille Godfroy, avec un manque estimé de 10 000 postes. Cette pénurie de professionnels, connue depuis au moins 2016, continue de s’aggraver sans réponse adaptée. Le SNPPE demande une revalorisation salariale d’au moins 300 euros net par mois, pour aligner les salaires des professionnels de la petite enfance au niveau médian français, ainsi que des mesures pour améliorer leurs conditions de travail.
Dans les crèches, où tout est aménagé pour les enfants, les équipes passent leurs journées à se pencher, ce qui entraîne des problèmes de santé physique. En plus des conditions de travail, le mode de financement basé sur la présence des enfants – surtout dans les crèches privées – pousse à une recherche de rentabilité qui devient nuisible. Les crèches sont souvent contraintes de maximiser le remplissage pour rester viables, ce qui génère stress et surcharge pour les personnels de la petite enfance.
Le secteur de la petite enfance en France a besoin de mesures urgentes, cela va de soit ces enfants représentent l’avenir de la France, ainsi pour garantir des crèches de qualité, où les professionnels peuvent offrir un accueil serein et bienveillant pour les tout-petits.