Les débats autour du modèle économique des crèches prennent une nouvelle tournure. En effet, les députés écologistes suspectent l’ancienne ministre des Familles, Aurore Bergé, d’avoir caché des relations avec des lobbys de crèches privées lors de son audition devant une commission d’enquête.
Vendredi dernier, le groupe Écologiste et Social a officiellement demandé l’ouverture d’une procédure de « parjure » à l’Assemblée nationale, suite aux révélations d’un livre-enquête signé par le journaliste Victor Castanet, intitulé Les Ogres. Selon les députés, ce livre met en lumière des liens étroits entre Mme Bergé et le lobby des crèches à but lucratif, remettant en question la transparence de son témoignage.
Le Secteur des Crèches Sous Surveillance
Les allégations sont graves : le livre décrit la « voracité » de certains groupes, comme People and Baby, qui auraient falsifié les heures de présence des bébés afin de percevoir davantage de subventions de la Caisse d’allocations familiales (CAF). D’après l’enquête, un « pacte de non-agression » aurait été conclu entre Aurore Bergé, ministre des Familles de juillet 2023 à janvier 2024, et Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC). Ce pacte aurait favorisé les intérêts des crèches privées au détriment des structures publiques, suscitant l’indignation des défenseurs de la petite enfance.
La Réaction des Élus
Face à ces révélations, l’entourage d’Aurore Bergé a annoncé qu’une plainte pour diffamation serait déposée contre le journaliste Victor Castanet. Cependant, les députés écologistes et ceux de La France insoumise maintiennent la pression. Ils réclament que Yaël Braun-Pivert, présidente de l’Assemblée nationale, inscrive cette procédure pour parjure à l’ordre du jour des prochaines réunions de l’instance parlementaire.
Ces révélations mettent en lumière les enjeux éthiques et financiers autour des crèches en France, un secteur essentiel pour les parents et le bien-être des tout-petits. La qualité de l’accueil des enfants dans les crèches est au cœur de ces discussions, soulevant des questions sur la gestion des structures privées et leur rôle dans l’économie de la petite enfance.
